« […] l’école de cirque n’est pas une Ă©cole je disais, parce qu’il n’y a ni banc ni siège, ni devoirs Ă rendre, ni justification Ă apporter. C’est un lieu parfumĂ© de sueur, de larmes, de sang mais Ă©galement d’hurlements de joie et d’embrassades, de transformation et de rĂ©flexion. Il devient peu Ă peu la maison de qui a choisi, plus ou moins consciemment, un chemin difficile et très souvent (au moins aux dĂ©buts) ingrat, celui du cirque. […]Â
Ce n’est pas une école parce qu’ici, chacun a son propre temps d’apprentissage, personne n’apprend les choses au même moment, […] parce que le cirque est l’éloge de la diversité, à commencer par celle des corps et des objets, pour ensuite arriver aux esthétiques et aux langages qui nous portent aujourd’hui non plus à parler de cirque, mais d’Arts Circassiens. Et voilà donc qu’un centre de formation devient un monde où se croisent diverses cultures, corps et esprits, diverses personnalités et divers modes de voir le cirque. […] Si je pense au cirque actuel, il me vient à l’esprit une phrase de Jean Michel Guy « Le cirque est l’espace où la réalité se convertit en métaphore ».